La diplomatie algérienne et le principe du droit à l’autodétermination

A l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la fête de la victoire (19 mars 1962), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a abrité, samedi 19 mars 2022, une conférence intitulée: « Diplomatie algérienne et consécration du principe du droit à l’autodétermination ».

Intervenant à l’occasion, le Président du CNDH, M. Abdelmadjid ZAALANI a affirmé que l’Algérie « a contribué avec le sang de ses chouhada et l’écho de sa révolution à l’adoption par l’ONU du principe du droit des peuples à l’autodétermination ».

Evoquant la déclaration du Premier Novembre qui prévoit « la libération et l’autodétermination des peuples » ainsi que « l’indépendance totale et l’unité nationale », le Président du CNDH, a indiqué que ces expressions portent « une grande signification » puisqu’ au final elles ont été traduites par le soutien aux plusieurs mouvements de libération, d’où l’appellation de « l’Algérie, la Mecque des révolutionnaires ».

Il a souligné que l’indépendance de beaucoup de peuples africains en 1960 et leur adhésion à l’ONU ont permis de renforcer le rang des défenseurs des droits des peuples à l’autodétermination, parmi les Etats membres de l’ONU, et de proclamer ce principe la même année, a-t-il précisé, ajoutant que le colonialisme français « a été contraint de reconnaître l’indépendance de l’Algérie sous la pression de la révolution, la lutte armée et l’action diplomatique ».

Pour sa part, l’expert international et membre du CNDH, M. Noureddine AMIR a déclaré que la diplomatie algérienne constitue « la pierre angulaire de l’indépendance de plusieurs pays et que l’Algérie a contribué à la libération de l’Afrique du joug colonial. Ce faisant, « elle représente l’émancipation de la conscience mondiale et mérite le respect de tous les pays », a-t-il dit.

De son côté, l’enseignent en histoire contemporaine Dr Saidi Meziane, a évoqué, dans son intervention, la dimension libératrice de la déclaration du 1er novembre, le droit des peuples à l’autodétermination et l’objectif stratégique, qui affirmait que l’Algérie est « un Etat à part entière dont la révolution a combiné lutte armée et action diplomatique ».

L’enseignant en sciences politiques et relations internationales, Dr Sahel Makhlouf, a souligné dans une intervention intitulée « Le principe du droit des peuples à l’autodétermination entre théorie et réalité », que ce principe a connu une évolution, « surtout après la création de l’Organisation des Nations Unies, qui a joué un rôle de premier plan dans la publication de la résolution 14-15 en 1960, en vertu de laquelle de nombreux peuples qui étaient sous le joug du colonialisme ont pu exercer leur droit à l’autodétermination par le biais d’un référendum ».

Dr. Makhlouf a estimé que l’autodétermination des peuples par le biais d’un référendum était « le résultat de nombreuses luttes », soulignant que « le meilleur exemple en est ce que le peuple algérien a fait à travers la glorieuse guerre de libération qui a imposé à la France et à la communauté internationale de reconnaître l’indépendance de l’Algérie.